Au premier abord, quand on arrive à Mada, tout semble très gris, voire très noir : la poussière, la saleté, la pollution, une forte population grouillante, des embouteillages inconsidérés, de vieilles échoppes en bois qui tiennent debout par miracle, … , puis, on s’habitue petit à petit à ce nouvel environnement.
Etrangement, les yeux s’entrouvrent comme pour essayer de mieux cerner ce nouveau monde, comprendre son fonctionnement, percevoir la lumière, discerner des visages, des sourires, et à notre plus grand étonnement, la ville s’éclaire, les gens que l’on croisent sont calmes et posés. Chacun a sa place, son rôle à jouer. Leurs haillons, déchirés et tâchés, s’habillent miraculeusement de quelques couleurs.
Madagascar, c’est ça.
Il faut arriver à dépasser ses à priori, aller au-delà de ses préjugés, des jugements infondés pour découvrir derrière ces visages, derrière une réelle pauvreté, des âmes chaleureuses, si pleines d’enthousiasme et de volonté.
Mada, je t’ai de suite aimée.
J’ai aimé ce souffle de liberté qui y régnait, j’ai aimé les personnes que j’ai pu croiser, avec qui j’ai pu échanger spontannément, rire, sans là encore, de faux semblants. On est soi, enfin … et cela fait un bien fou !
Et quand ces doux, timides ou coquins regards croisent le vôtre, vous vous savez adopté.
Puis, vous mettez des noms sur ces visages, des prénoms français pour la plupart. J’ai d’abord croisé Jean et Cédric, deux drôles et tendres loustics à Tana, avant de faire la connaissance de « mes élèves » à Ambat comme ils disent. Des enfants et adolescents studieux, follement attachants, des amours plein d’esprit, plein de vie, avec des sourires qui leur mangent le visage. Il y a eu Polusson – qui portait très bien son nom – Andréa et Romy, toujours à vouloir aller au tableau avant même de savoir ce que j’attendais d’eux, Félistine sage et toujours à rire, Victor mon meilleur élève, et tous les autres …
Et puis, jamais je n’oublierai « mes collégiennes » : ma Georgia pleine d’esprit et de fantaisie, qui adorait passer ses mains dans mes cheveux lisses ; les jumelles, Aurélie et Aurélienne, discrètes et fidèles, deux amours, qui m’ont fait découvrir lors de nos pauses déjeuner, leur village et ses alentours. Toujours toutes ensemble, si complices.
En quinze jours, j’ai essayé de les intéresser, de les amuser, d’améliorer leur niveau en français par des jeux de rôles, des sketchs, des exercices écrits et par équipes, des dictées aussi et de la lecture.
En échange, je leur ai demandé de m’apprendre des mots en malgache. Ils riaient de bon coeur de ma prononciation, et dans un même et seul élan, me répétaient d’un ton appuyé, les syllabes afin que je m’en imprègnent mieux : « moufbol« , « ménakely« , le nom des beignets de nos petits déjeuners quotidiens que je dévorais à pleines dents, « tsara« , mon qualificatif préféré usé à l’infini, qui signifie beau, magnifique. Oh c’est sûr, ils m’ont fait travailler, … à leur façon, fous rires à la clé !
et nous avons dansé, dansé pendant les cours aussi, sur leurs chants, leur rythme. J’ai adoré ça !
Oui, nous avons été heureux.
Je revois tous ces visages si éveillés, si complices, avec beaucoup de nostalgie. Bon sang, qu’est-ce que j’ai été heureuse à leur côté. Tout semblait si simple, si évident, si élémentaire, … si chaleureux.
Vous m’avez tant apporté, tant donné !
… et vous me manquez tous tellement !
Et toi mon Pascal, mon complice « Volontaire », que le hasard a choisi pour partager cette extraordinaire aventure (si hasard il y a). Dans tous les cas, il a fait bien les choses !
Tu as été un merveilleux compagnon, si spontanné, patient et sensible, attentionné et entier, et tellement drôle. Nous avons partagé nos doutes, nos rêves, nos espoirs, … et pas mal de bières malgaches, dont la fameuse THB. Qu’est-ce que l’on était bien !
…
Je me souviens, il y a dix mois, quand, en séminaire, on nous a parlé des congés solidaires, j’ai eu un flash, « une révélation », la chair de poule, les larmes aux yeux. Je me devais de partir, de le faire, de me rendre utile à l’autre bout du monde.
Aujourd’hui, je suis de retour de Mada. Je l’ai fait. Je n’ai pas lâché malgré de nombreux changements de programme et je me dis que j’ai eu une chance incroyable de vivre cette expérience unique, avec un sacré binome, en zone rurale, à la rencontre de gens merveilleux où simplicité rime avec gentillesse et honneté.
Oui, j’ai été heureuse,
Et oui, à Mada, je reviendrai !
Valérie (Franche-Comté)
Quel beau périple !
Je te souhaite un bon lundi.
Valérie D
cookparadise.over-blog.free
RACHEL
Ma Chère Sophie,
Que d’émotion ressort de ton texte. C’est formidable.
Je veux bien croire que tu as passé des moments formidables là-bas : « vrais, réels, sincères, purs » … cela donne envie.
Il faut dire que c’est bien TOI tout ca : vraie, réelle, sincère, pure.
Je te souhaite de le refaire l’année prochaine.
En attendant, bon retour au boulot.
Je t’embrasse,
Rachel I
mosson
Ton résumé ? plein de joies et de couleurs locales, un vrai bonheur !
C’est super d’avoir franchi le pas, alors que d’autres en rêvent.
Nicole M
soniaB
Merci Sophie pour ces magnifiques moments que tu nous fais partager.
C’est très beau et çà fait plaisir !!
Bravo pour cette aventure.
A bientôt,
Sonia B
keursecret
Une superbe expérience d’aventure ponctuée de sourires !
Merci à toi.
Keursecret
secretdevoyage.wordpress.com
Arletet Caurit
Ma Sosso,
Magnifique, chaleureux, imagé, enthousiaste en un mot génial ton C/R sur le blog. Tu va faire des adeptes et moi la première !!!
Arlette C
Annie C
Il est trop bien ton blog … et quel voyage sympa tu as dû faire !
Et quelles recettes ; il ne faut pas regarder cela à 11 h 45 !!
Bises
Annie C
Pascal, ton complice "volontaire"
Salut « ma » Sophie.
Vraiment un beau récit de ce séjour inoubliable ! Que des bons moments, que du bonheur! C’est vrai !
Le quotidien paraîssait si simple, nous étions tellement détendus et confiants au milieu de ces gens si souriants, si accueillants, de vie modeste mais toujours prêts à partager … on a beaucoup appris !
Quel bel hasard effectivement que de se rencontrer si loin de notre foyer. Nous nous sommes trés bien entendus et, je pense, que nous avons fait une belle équipe pour cette mission. Nous avons partagé tellement de choses avec la population, les commerçants … et surtout avec les enfants pour lesquels tu es restée naturelle et sincère, souriante et tellement disponible. Tu as vraiment tout donné et sans compter !!
Ah ! Ou i! Juste un détail … j’oubliais ton côté « créatif » et spontané … j’ai pu le « tester » quand tu m’as fais danser « la danse des canards » devant 40 enfants! Merci Sophie !!
Amicalement,
Pascal G
Nicole mosson
Help !
Non Sophie ce n’est pas le commentaire que je veux effacer, surtout pas, mais les alertes que je reçois à chaque messages qui sont posté, c’est tout. J’ aime beaucoup trop votre site !
Nicole M
Marion Nadjar
Coucou ma Sophie,
J’ai suivi ton voyage avec beaucoup d’attention et je suis admirative !
C’est génial ce que tu as fait. Tu n’imagines pas les larmes aux yeux que j’avais quand j’ai lu ton mail au retour !
Je t’embrasse très fort et à bientôt !
Marion N
Brigitte Renoux
Ma Sosso,
Je suppose que tu devais avoir une grosse boule dans la gorge !! Même en sachant que tu les reverras … c’est une belle histoire tout de même !!
Bisous
Brigitte R
Brigitte Renoux
DEJA !!
Comme le temps passe vite !
Je suppose que tu vas rêver de la bas longtemps … je te souhaite d’y retourner si telle est ton envie.
Merci pour les photos.
Bisous
Brigitte R
Catherine Matras
Vivement les photos et les récits détaillés !
Catherine M
Solange Platel
Chère Sophie,
Prévoyez un break sur mon île où il fait toujours bleu … à Nosy Be !!!
Honorée de tous ces jolis qualitatifs sur mon peuple et mon pays.
Un grand merci pour ces moments de partage, d apprentissage et de patience certainement…
À bientôt Sophie !
Solange P
Niry M
Salama Sophie,
J’étais très émue en lisant ton article.
Merci pour ce que tu as écrit sur Mada et surtout sur les enfants.
Tu ne m’as pas raconté tes retrouvailles avec ta petite fille cherie, comment a-t- elle réagi ? et la reprise ? tes collegues devaient t’envier.
Je ne suis pas encore retournée à Ambandrika, mais je vais demander à Landry de transferer ton article dans un USB et le faire voir. J’espère que beaucoup de malgaches verront ton article et surtout, ma photo en train de vanner le riz pour leur donner la nostalgie de la terre natale.
Je te remercie encore Sophie de me faire aimer encore plus mon pays.
Niry M
Cat
Super cet article Sosso,
J’avais la chair de poule en le lisant, tant il est emprunt de souvenirs émus de ta part. J’avais l’impression d’y être avec toi. Quelle belle aventure, j’ai hâte d’avoir d’autres détails mercredi.
Biz
Catherine M
Myriam Alguemi
Bonjour Sophie,
J’espère que tu vas bien.
J’ai lu avec beaucoup de plaisir ton aventure du « bout du monde » ! Quels bonheurs tu as dû partager auprès de ces enfants. Je suis très heureuse que tu aies pu vivre cette magnifique expérience humaine.
Je t’envoie mes pensées les plus ensoleillées par ce beau ciel d’été !!!
Myriam A
Paule Auclair
Chère Sophie,
Je viens de faire une visite sur votre blog. C’est une merveille : vos voyages qui ont dû vous laisser que des bons souvenirs ; votre cuisine, que des bonnes choses qui donnent envie d’être réalisés pour en faire profiter tous nos amis …
Ma chère Sophie vous êtes une femme merveilleuse et très belle.
Je suis ravie de vous connaître et vous embrasse.
Paule A
Eva B
C’est magnifique, et vos photos sont superbes !
Merci de m’avoir apporté autant de bonheur.
Eva B
Dominique Pfister
Re re re re re coucou,
J’ai lu ton article, super, et j’aurais tellement aimé être aussi détendue et heureuse comme tu l’as été !!!
Mais tu connais ma problématique, je reconnais que cela ma gâché l’aventure et je suis amère car cela aurait pu être évité … quel gachis … mais bon … c’est la vie !
Bisous.
Dominique P
Charles P
Sophie,
Comme à chacune de nos rencontres, je suis très impressionné par ton énergie et ton engagement dans le réel ! Bravo. C’est à mes yeux, une qualité rare et précieuse.
Je te souhaite de très belles vacances et à très bientôt.
Charles P
Virginie
Très belles photos pour illustrer cette expérience que tu racontes avec le cœur, … avec les tripes !
Merci de nous faire partager ce voyage hors du commun et bravo de t’y être lancée à 200%.
Grosses bises ma Sophie
Virginie G
Isabelle Thème
Tu m’as donné la chair de poule !
C’est magnifique et très bien écrit, bravo !!
Ca invite au respect !!
Bises.
Isabelle T
Julie Levêque
Un joli article sur ton expérience à Madagascar.
Bravo !
Julie L
Julie Levêque
J’ai la chair de poule en lisant ton texte …
Garde précieusement tous ses souvenirs. C’est unique !
Julie L
Dominique Pfister
Bonsoir tout le monde,
Cela me fait drôle de parler des « anciens PU malgache » !!! cela fait « anciens combattants » !!!
Ce qui serait chouette c’est de nous rencontrer tous avec nos chacuns et nos chacunes, car ils ont été concernés eux aussi par notre aventure ; ils ont dû assumer notre absence !!! en tous les cas les miens se sont inquiétés et, sans vraiment être étonnés par rapport à ma personnalité, ils se sont demandés pourquoi cette démarche …et je crois qu’ils se le demandent encore…
Bernard quand tu viens dans les PO (66) dis le moi, on prendra l’apéro !!
Sophie, ma grande, si tu veux venir me rendre visite, chez moi, au « plus au Sud de la FRANCE », n’hésite pas, j’ai de la place pour t’accueillir,pareil pour toi Pascal, et rien ne me ferait plus plaisir !! je sais que pour vous c’est moins facile que pour Bernard, mais qui sait ?
Malgré ma déception sur le mode de fonctionnement post mission de PU, il faut reconnaître que le formateur que nous avons eu avait raison, notre récit ne passionne pas grand monde… Les gens ne comprennent pas la portée de ce que nous avons fait, ni même comment et pourquoi cela nous est venu à l’idée de faire cela, et quand personnellement, je raconte un peu, cela lasse rapidement…C’est vrai que les enfants étaient mon horizon et que je n’ai pas de photos de paysages idylliques, de couchers de soleil et de plages blanches… Loin de là, n’est-ce-pas Bernard ?
Pour moi, cette réaction dans mon entourage, est stupéfiante et tellement décalée de ce que j’ai pu ressentir dans ce pays ; j’en suis profondément marquée, j’y pense régulièrement, et parfois, j’aurais envie de dire des trucs, de faire des commentaires, des comparaisons, mais je me tais…cela n’intéresse personne, en fait. C’est un peu frustrant quand même…POURTANT les souvenirs que j’en ai sont forts et bien vivants ; je me sens liée encore, malgré les 6 mois qui se sont écoulés depuis notre départ…J’ai quasiment l’impression que si je revenais là bas maintenant, je reprendrais les choses comme je les ai laissées, naturellement. FINALEMENT il n’y a que ceux qui l’ont fait qui peuvent comprendre !!
C’était ma séquence émotion… vous, vous savez ce que l’on peu ressentir…
Dominique P