Mada, encore !

 

 

S – 1

Plus qu’une semaine à tenir et je pourrai m’envoler à nouveau pour Madagascar. Mada, ma terre promise.

 

Ce sera mon quatrième voyage effectué dans le cadre de missions de solidarité internationale avec Planète Urgence. Déjà.

Le premier me semble si loin, comme vécu dans une vie antérieure. Ce fut mon tout premier contact avec cette gigantesque île que j’aime plus que tout, ses enfants aussi. J’étais basée à plusieurs kilomètres au sud de Tana, à Ambatondrazaka, accompagnée de Pascal, un Volontaire génial, avec qui j’ai partagé cette fabuleuse et extraordinaire expérience.

Pour ce qui est du second ? Je rêve d’y retourner. Retrouver sur la côte est de l’île, à Mahambo, Honorette, Noëlla, Aslin, … et traverser ce qui était pour Karin et moi, « notre » chemin de terre rouge, bordé d’une végétation luxuriante et de cabanons si fragiles. Un rêve les yeux ouverts, comme un refuge.

La troisième mission date de l’an passé. Mes souvenirs sur les hauts plateaux de Sahambavy sont plus présents, forcément, plus détachés aussi. J’avais eu une extinction de voix – totale, durant une semaine sur les deux programmées par l’ONG. De ce fait, j’ai été obligée de partager ma classe avec celle d’Emilie. Quelle frustration ! J’aime tant enseigner, les regarder évoluer, s’exprimer, prendre confiance en eux au fil des jours. Au lieu de ça, je suis passée aux mîmes, … et fait le clown. J’adore les taquiner, les surprendre et les entendre rire aux éclats ! J’ai gardé de ce séjour, comme un goût d’inachevé, même si … .

 

 

Et là, que me réserve ce voyage ?

 

Une chose est sûre, si la trousse à pharmacie va être bourrée de médicaments préventifs, il y aura tout ce qu’il faut pour protéger mes cordes vocales ! Je tiens à faire la classe, expliquer, démontrer, rire, … mais aussi chanter et danser avec eux. C’est le but de ces voyages, mon bonheur, mon équilibre aussi.

Et puis, j’ai déjà rencontré mon binôme. En effet, les expéditions de soutien scolaire s’effectuent toujours par deux, question d’efficacité et de sécurité. Après, c’est quitte ou double ! Ca passe ou pas avec son binôme, cet inconnu. Je dois reconnaître que jusqu’ici, … j’ai toujours eu une grande chance.

 

 

La cuisine en stand by

 

Alors, à défaut de vous nourrir d’ingrédients sélectionnés et préparés avec soin, je vais mettre en stand by les publications culinaires durant plusieurs jours, pour, à mon retour, partager, savourer avec vous tout ces extraordinaires moments passés avec « mes » enfants aux yeux de nuit et aux visages tendres et rieurs. Ca va être merveilleux !

 

Je parle, je parle, mais l’heure tourne. Je dois filer. J ‘ai une valise et mon cartable à préparer. Rassembler également les fournitures scolaires, les livres de contes, … et mettre au point les cours – notre fil rouge. Nous « improviserons » sur place, en fonction de leurs niveaux.

Mon cœur, lui, est déjà là-bas, … depuis longtemps. J’ai tellement hâte !!!

 

Je vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures, … après une nouvelle « expérience de Vie ».

 

 

 

Qu’est-ce que le Congé Solidaire ?

 

Créé par Planète Urgence, il vous permet d’agir, à la demande d’une structure locale (associations, groupements de femmes, d’artisans, coopératives, réseaux éducatifs, partenaires scientifiques d’un pays) dans le cadre d’une mission de courte durée (de 2 à 4 semaines).

Sans être professionnel de l’humanitaire, il permet à chacun de transmettre ses compétences, un savoir-faire professionnel ou personnel, potentiellement utile à autrui, pour renforcer l’autonomie des populations et de la protection de l’environnement.

Le volontaire ne part pas en mission pour faire « à la place de ». Il apporte, sur son temps libre son concours, et partage ses connaissances, ses compétences en faveur d’un projet porté et mis en œuvre par les populations du pays, qui n’ont le plus souvent pas accès à la formation professionnelle ou pour lesquelles le coût d’une compétence extérieure d’appoint est trop élevé.

Attention, il ne s’agit ni de vacances utiles, ni de tourisme humanitaire, mais de missions de solidarité internationale particulièrement implicantes pour celles et ceux qui s’engagent. Contrairement à des vacances, on ne revient pas nécessairement « reposé » … mais tellement plus « riche » !