Aujourd’hui, j’ai le plaisir vous emmener dans l’ancien royaume de Siam.
La cuisine de cet extraordinaire pays est une des cuisines dont je raffole le plus (avec la cuisine indienne). J’adore l’explosion des parfums qui se mèlent, se marient, se dégagent de chaque plat, les couleurs attrayantes qui les composent. J’humme, je dévore des yeux chaque spécialité préparée avec toujours beaucoup de soin. C’est un appel au raffinement extrème, au voyage, à l’exotisme, à la découverte gustative, … au rêve.
Je vous propose de réaliser votre propre curry vert avec cette recette appelée « Kaeng Khiao Wan Nuea », une pâte toujours basée sur 3 essentiels qui sont le galanga, la citronnelle et le piment vert et qui peut se conserver 2 à 3 jours au réfrigérateur.
Cette recette se caractérise par l’utilisation intensive de plantes aromatiques, de condiments et d’épices et surtout, de piments – mais je vous rassure si ce plat est épicé, très parfumé, il n’est pas forcémment piquant. En effet, le degré de piquant dépend du nombre de piments qui vous introduirez dans la pâte, en fonction de votre goût.
Une fois la confection de la pâte de curry vert maîtrisée, vous pourrez alors vous lancer dans la préparation du curry rouge. Il suffit de remplacer quelques ingrédients (notamment des piments rouges) pour changer la couleur, tout en respectant la puissance aromatique.
Un plat … un bonheur !
Temps de préparation : 50 mn
Temps de cuisson : 30 mn
Les ingrédients pour 6 personnes :
Pour la pâte de curry
- 1 botte (4 à 5 tiges) de citronnelle « Takrai »
- 100 g de galanga coupé en dés
- 1 botte de coriandre fraîche ciselée « Pak chee »
- 8 gousses d’ail
- 10 piments verts thaï « Phrik khi nu »
- 1 c à s de pâte de crevettes
- 3 échalotes émincées
- 1 zeste de combava (le cousin frippé du citron vert) « Phio ma krut »
- 3 c à s de nuoc man
- 8 feuilles de bergamote émincées « Makrout »
- 2 c d’huile
- 2 boîtes de lait de coco de 400 ml
Pas de panique, tous ces produits sont disponibles dans toutes les épiceries asiatiques.
et encore
- 6 cuisses de poulet
- 600 g de champignons de Paris
- 1 boîte de pousses de bambou
- quelques feuilles de basilic thaïe fraîches « Horapa »
- sel et poivre du moulin
Coupez le galanga en petits dés – cousin du gingembre, il apporte de la texture à la pâte et permet de lier la sauce – émincez les bâtons de citronnelle pris à la base et émincés en biais sur 1/2 longueur, et les autres herbes aromatiques.
A l’exception de l’huile et du lait de coco, mixez tous les ingrédients de la pâte de curry ainsi que les piments avec leurs graines et au mieux, écrasez-les au mortier (la pâte sera plus parfumée et la sauce, plus onctueuse).
Faites chauffer l’huile dans une marmite et déposez dedans la pâte de curry.
Faites-la suer 5 mn et mouillez-la avec le lait de coco et ajoutez la pâte de crevettes.
Dès ébullition, réduisez le feu et laissez mijoter 15 mn.
Ajoutez maintenant les cuisses de poulet.
Après ébulition, couvrez votre marmite et laissez cuire les morceaux de volaille durant 25 à 30 mn environ, dans la sauce.
Dès la cuisson du poulet, ajoutez les champignons de Paris coupés en 2, les pousses de bambou émincés, la sauce nuoc man et laisser encore bouillir 5 mn pour que tous les arômes se mélangent. C’est un véritable bonheur !
Rectifiez l’assaisonnement (sel, poivre), ajoutez quelques feuilles de basilic fraîches et servez ce plat très parfumé, accompagné de riz.
Cette recette a été réalisée avec et sur les conseils d’un grand Chef chinois dont la culture culinaire, produits et traditions asiatiques est sans limite. Un homme passionnant à écouter, adorable et chaleureux, … comme le sont les gens de là-bas. Un grand grand merci à lui pour cet extraordinaire voyage !
Le saviez-vous ?
La cuisine thaïe n’est pas uniforme d’un bout à l’autre du pays.
– Ainsi, les plats du Sud, comme le curry jaune et le curry de rognons et poissons, sont les plus relevés. Dans les plaines du centre, la nourriture est plus douce, tel le sauté de poulet aux feuilles de basilic.
– Au Nord, on retrouve une grande influence de la cuisine birmane, tel que dans le célèbre potage au curry et nouilles, le kaoh soi.
– Quant au Nord-Est, sa cuisine est dérivée de la cuisine laotienne et, bien que considérée à l’origine comme une cuisine paysanne, elle gagne de plus en plus en popularité et certains délices comme la salade de papaye ou le som tam sont connus et appréciés au-delà de ses frontières.
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Merci également à Isabelle des Ateliers « Initiation Gourmande », pour cette très belle initiative et j’espère à très bientôt pour un nouveau voyage plein d’exotisme et de chaleur.
Gsell
Hummm… j’adore la cuisine thailandaise…
Est-ce que cette sauce peut se conserver et sous quelle forme : en la congelant, en en faisant des conserves ??
Merci
Sylvie G
cotesoleil
Bonjour Sylvie,
Congeler la sauce est la meilleure solution. Ainsi, elle pourra servir à d’autres préparations à base de crevettes, de poisson ou simplement accompagnée de riz basmati nature.
Et son odeur … une pure merveille !
A bientôt.
cecile
Merci pour le voyage ! j’adore ce genre de saveurs.
Bises
Cécile M
Cyril de St Sever
Merci pour cette belle immersion culinaire en Thaïlande. Il est rare de voir ce genre de recettes si exotiques mais tellement enivrantes. A quand le prochain voyage ?
Cyril de St Sever