Traditionnelle dinde de Thanksgiving & son stuffing (Etats Unis)

 

Un ami porte-bonheur, un coup de fil dans la foulée et me voilà embarquée pour préparer le repas de Thanksgiving pour quarante deux personnes, dans un grand hôtel particulier du XVIII siècle, avec vue imprenable sur l’imposante, la majestueuse place de la Concorde à Paris.

Quarante deux convives sélectionnés avec soin par la Fondation américaine « Fulbright » qui récompense les étudiants les plus méritants du monde entier en leur offrant une bourse pour leur permettre de continuer à se distinguer, à se réaliser, chacun dans son domaine.

Ce dîner, mon premier Thanksgiving, se devait d’être à la hauteur de leurs ambitions. La mienne n’est-elle pas d’offrir le meilleur de moi-même, de gâter, régaler, faire découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles associations ? … avec cette fois, un cadre bien défini qui fait partie intégrante de la culture américaine.

Et j’ai relevé ce défi.

Relevé avec brio d’après toutes les déclarations qui m’ont été communiquées au fil de la soirée, par le porte-parole de l’ambassade en personne, le président de la Fondation, et tous les invités qui ont pris le temps de soigneusement remplir mon tout premier Livre d’Or.

Et tout ça, tout ça, malgré une crevaison alors que ma voiture était en route pour se rendre sur les lieux dans un timing minuté (mais toujours avec une sacrée marge ! ), remplie jusqu’à rabord et humant bon les dindes tout juste sorties du four ; malgré un complet déchargement de son contenu sur les trottoirs de Neuilly sur Seine, d’un nouveau chargement grâce au soutien inconditionnel d’un ami, un bon samaritain qui n’a pas hésité à tout lâcher pour venir à ma rescousse (je ne le remercierai jamais assez !!! ) … et après avoir confié ma titine, chère à mon cœur, à une remorqueuse venue me l’enlever.

Je n’ai rien lâché. Gardé mon « relatif »  sang froid pour arriver avec seulement vingt minutes de retard, préchauffer aussitôt le four avant de filer dans ces magnifiques salles d’époque (à des kilomètres de la cuisine) pour dresser les tables, les décorer aux couleurs d’automne avec des coloquintes aux formes biscornues, de longs  branchages, de la mousse encore fixée sur des écorces fraîches, des feuilles parées d’or … en un temps record ; sans oublier les citrouilles magiques en céramique que mon Prince du Grand Est a percé une à une pour les piquer de minis fanions signés du nom de mon blog et souhaitant un « Joyeux Thanksgiving » à mes hôtes.

Montée sur des bottines dotées de patins roulants invisibles, j’étais habitée d’une extraordinaire volonté de réussir.

Aujourd’hui, je l’ai fait et je suis tellement heureuse, tellement fière ! Bon sang que c’est bon ! Bon à en pleurer, à l’hurler, bon à avoir l’envie de recommencer, de relever d’autres défis, de faire plaisir et de voir tous ces sourires, tous ces inconnus se régaler.

Oh oui, j’ai pris un pied de folie à réaliser mon premier Thanksgiving … et je crois que ça c’est vu, et entendu 🙂 .j

Et, je profite de l’occasion qui m’est offerte pour remercier du fond du cœur, Bernard, le président de mon immeuble, mon chauffeur d’un jour, mon sauveur qui a répondu sans hésiter à mon appel au secours ; Valérie la dynamique, au sourire qui lui mange le visage, venue me donner un bon coup de main en cuisine pour couper les cinq grosses dindes farcies dans la pure tradition, réchauffer les trois accompagnements ; Christian bien sûr, le président de cette formidable association (un amour sur deux pattes) pour sa confiance aveugle, pour m’avoir priée « de le surprendre » (j’ai adoré cette formule ! ) ; Brian, diplomate rattaché à l’ambassade des Etats-Unis qui m’a inscrite le soir même dans la liste officielle des traiteurs auprès de qui l’ambassade fera désormais appel, sans oublier Madame Robin maîtresse des lieux, Chantal son assistante pour leur gentillesse et leur bienveillance.

… Et, encore un énorme merci à Christian pour m’avoir permise de souffler les bougies de mon anniversaire au milieu de vous tous. Soirée d’anniversaire que j’avais reporté sans compromis pour assurer le succès de ce dîner, … et que vous m’avez si merveilleusement fêté en retour, tous en coeur.

A vous tous, vous avez ma plus sincère reconnaissance.

 

JOYEUX THANKSGIVING A TOUS !

 

Temps de préparation : 1 h

Temps de cuisson : 4 h

Les ingrédients pour 6 personnes :

• 1 grosse dinde de 5 kg

Pour la farce

• 1 baguette rassie
• 0,5 l de bouillon de volaille
• 2 carottes
• 1 pomme verte
• 2 branches de céleri
• 1 tasse de noix hachées
• 1 tasse de raisins secs
• 1 oignon
• 10 olives vertes dénoyautées
• quelques feuilles de sauge
• 1 tasse de persil plat haché
• 85 g de beurre
• sel et poivre du moulin

Tout d’abord, préparez votre bouillon de volaille. Réservez.

Ensuite, préparons la farce. Faites griller les noix hachées dans une poêle à sec. Laissez refroidir.

Coupez la baguette en petits cubes puis, faites fondre 40 g de beurre dans une grande poêle et faites colorer le pain. Retirez ensuite du feu et laissez également refroidir.

Pelez et émincez l’oignon. Ciselez finement les branches de céleri.  Faites cuire ces ingrédients pendant 5 à 10 mn. Dans une grande marmite, mélangez tous ces ingrédients. Assaisonnez.

Pelez la pomme verte et coupez la en petits dés. Coupez les carottes, les olives vertes en rondelles et les raisins secs. Incorporez le tout à la précédente préparation.

Ajoutez les herbes fraîches : persil, sauge ciselées. Mélangez bien le tout et rectifiez si nécessaire l’assaisonnement.

Arrosez le tout du bouillon de volaille et laissez cuire 1 h à couvert. Rajoutez éventuellement du bouillon.

La farce prête, occupons-nous de la cuisson de la dinde.

Préchauffez votre four à 180°. Placez la bête dans un grand plat qui va au four. Salez – poivrez. Déposez par dessus, des morceaux de beurre après l’avoir massée recto/verso de matière grasse.

Remplissez son ventre de la farce. Si vous obtenez de la crapaudine par votre boucher, enveloppez-la dedans pour éviter qu’elle ne se balade dans la volaille. Enfournez le plat durant 3h30 à 4h en moyenne, selon la grosseur de la dinde, en prenant bien soin de l’arroser régulièrement et durant tout le temps de la cuisson pour que les chairs restent bien moelleuses.

Il ne vous reste plus qu’à la couper et la servir toute chaude.

Des accompagnements ?

– un gratin de potiron mélangé à de la pâte douce et recouverte de couches d’épinards à la crème, d’oignons caramélisés,

– une purée de topinambours  et panais parfumée de ciboulette,

– un dahl de lentilles corail au curry (recette sur le blog 😉).

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