Ce classique de la pâtisserie vous séduira autant qu’il vous régalera !
J’aurai pu réaliser le gros gâteau, avec ses sous-couches de crème et décoré d’une généreuse et foisonnante chantilly, sans oublier les traditionnelles cerises gorgées de kirsch. Au lieu de ça, j’ai opté pour de petits gâteaux, plus exactement, des moelleux au chocolat au cœur fondant pour n’en faire qu’une bouchée … ou presque.
De beaux cupcakes parfumés de kirsch, d’une chantilly vaporeuse parsemée de copeaux de chocolat noirs croquants, le tout surplombé d’une cerise légèrement alcoolisée.
Une pâtisserie revisitée,
Une petite merveille de gourmandise qui pourra trôner sur vos table lors de vos prochains brunchs, sur un chariot à desserts pour le tea time, et même lors des prochaines fêtes de fin d’année ! Toutes les occasions sont bonnes pour céder à cette tentation.
Temps de préparation : 20 mn
Temps de cuisson : 15 mn
Les ingrédients pour 14 cupcakes :
Pour le gâteau
- 90 g de chocolat noir
- 2 oeufs
- 80 g de beurre
- 1 c à s de lait
- 1/2 sachet de levure chimique
- 2 c à café de kirsch (liqueur de cerise)
- 100 g de farine
- 90 g de sucre
- 1 pincée de sel
Pour la chantilly
- 250 g de crème fraîche Fleurette (très froide)
- 40 g de sucre
et
- 14 cerises au kirsch (si possible dénoyautées)
- des copeaux de chocolat
Préchauffez votre four à 180°.
Mettez la crème fraîche au congélateur le temps de préparer la pâte à gâteau.
Mettez de l’eau à bouillir puis déposez par dessus, un saladier contenant le chocolat noir et le beurre. Mettez le tout à fondre au bain-marie pour obtenir une base bien lisse. Laissez ensuite tiédir le temps de préparer la pâte.
Dans un cul de poule, battez les œufs avec le sucre en poudre.
Ajoutez ensuite à ce mélange, la farine, la levure chimique et une pincée de sel.
Mélangez jusqu’à l’obtention d’une pâte lisse et homogène. Versez le kirsch dans la pâte. Mélangez.
Versez le chocolat fondu sur la pâte. Mélangez.
Répartissez la pâte chocolatée dans les empreintes de vos moules en silicone en laissant 1 cm d’espace.
Enfournez durant 12 à 15 mn selon la puissance de votre four.
Préparons la chantilly. Battez la crème fraîche au fouet électrique avec un peu de sucre – que vous verserez en 3 fois – jusqu’à ce qu’elle soit ferme et qu’elle présente un bec d’oiseau au bout de ces fouets. Attention, le risque de la battre plus et qu’elle va tourner au beurre ! . Vous pouvez verser un peu de kirsch également dans la chantilly.
Réservez la au frais aussitôt.
Grattez le chocolat pour obtenir des copeaux ou mixez-le grossièrement. Egouttez les cerises dans une passoire.
Démoulez délicatement les cupcakes et laissez-les refroidir sur une grille.
Mettez la chantilly dans une poche à douille avec une douille cannelée.
Déposez la chantilly sur les minis gâteaux en rosace, décorez-les de chocolat
et terminez la présentation en déposant sur le tout, une cerise au kirsch.
Savourez !
Suggestion :
Et si l’on glissait une cerise dans la pâte avant cuisson, en plus de celle qui décore les cupcakes ?
Le saviez-vous ?
Les premières traces de cette combinaison d’ingrédients remontent probablement au XIXe siècle quand, en Forêt-Noire du sud, on mélangeait cerises, chantilly et kirsch, non pas pour en faire un gâteau, mais un dessert.
Le pâtissier Josef Keller, né à Riedlingen en Souabe (1887-1981), revendique la paternité du gâteau de Forêt-Noire et dit l’avoir créé pour la première fois en 1915 au Café Agner, qui n’existe plus, dans la ville de Bad Godesberg, devenue aujourd’hui un district de la ville de Bonn en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Selon une recette rédigée par Josef Keller en 1927, le gâteau était fait avec une pâte sablée et ne comportait qu’une seule couche, contrairement à la version courante d’aujourd’hui. Les caractéristiques communes étaient le mélange cerises-chantilly-chocolat, ainsi que la chantilly aromatisée au kirsch. Plus tard, ses employés souhaitant pouvoir rapporter le gâteau chez eux, le pâtissier aurait ajouté la génoise pour le rendre plus transportable.
D’après Udo Rauch, archiviste municipal à Tübingen, c’est plutôt le pâtissier Erwin Hildenbrand, originaire de cette ville, qui aurait « inventé » le gâteau au printemps 1930.
Dans les années 1930, le gâteau était connu surtout à Berlin et dans les pâtisseries des grandes villes allemandes, autrichiennes et suisses. Avant cette date, les gâteaux à la crème étaient peu répandus car il n’existait qu’un nombre limité de réfrigérateurs électriques pour les conserver. De ce fait, en 1949, le gâteau de Forêt-Noire n’occupait que la 13e place des 15 gâteaux les plus connus en Allemagne.
C’est en 1934 que le gâteau de Forêt-Noire est mentionné pour la première fois dans un écrit (« 250 Konditorei-Spezialitäten und wie sie entstehen » de J.M. Erich Weber, Radebeul 1934). Dans la recette, la génoise au cacao est remplacée par une pâte sablée aux noisettes, recouverte d’abord de confiture de cerises, puis d’une couche de noix aromatisée au kirsch et au sucre. Par-dessus, deux couches de crème au beurre et un ensemble fait de chantilly et de cerises (œufs, sucre, lait, gélatine, crème, amandes, cerises cuites). La couche finale était composée à nouveau de noix. Comme aujourd’hui, la surface légèrement voûtée était faite de crème chantilly et de copeaux de chocolat, saupoudrée de sucre glace.
À partir de là, son ascension a été fulgurante. Il est aujourd’hui le gâteau préféré des Allemands et un emblème de la pâtisserie allemande connu dans le monde entier.
Depuis 2006, il existe un festival du gâteau de Forêt-Noire qui a lieu tous les deux ans à Todtnauberg, un quartier de la ville de Todtnau en Forêt-Noire, lors duquel des pâtissiers amateurs et professionnels s’affrontent dans deux catégories d’épreuve avec leurs créations faites maison.